Il y’a peine sept ans en arrière, Edouard Mendy était encore au chômage. Ce mercredi soir, il s’est offert le scalp du Real Madrid, treize fois champion d’Europe et va disputer à 29 ans une finale de ligue des champions. Retour sur la magnifique ascension d’un infatigable bosseur devenu aujourd’hui un des tout meilleurs gardiens du monde.
L’histoire est belle et la trajectoire bluffante mais entre les deux, beaucoup de travail et de sacrifice. A l’image de Sadio Mané, Edouard Mendy est aussi un exemple à bien des égards. Si le premier est parti de presque rien, le second était bien parti pour tout perdre. Poser un genou à terre, se relever de ses échecs, continuer à travailler pour rebondir et poursuivre ses rêves. Mendy a mis du temps pour prendre son envol mais il ne lui a fallu qu’une seule année au Stade Rennais pour se révéler aux yeux de l’Europe. La Bretagne devenait trop petite pour le dernier rempart des lions de la Teranga qui finit par poser ses valises à Londres. Pas de temps pour s’acclimater, il était déjà prêt. Et depuis, Edouard Mendy n’a cessé d’impressionner. Entre clean sheets et parades de grande classe, il ne cesse de monter en puissance.
Ce soir, c’est l’attaquant français du Real Madrid Karim Benzema qui a dû faire les frais de la grande forme du portier des bleues de Chelsea. Mendy la voulait sa finale. Que soit une frappe sèche superbement bien placée ou une tête surpuissante à bout portant, le sénégalais est resté vigilant et impérial sur sa ligne.
Un nouveau clean sheet, une nouvelle masterclass, la nième de la saison, il ne reste qu’un seul match au lion de la teranga pour inscrire son nom dans le palmarès de la plus prestigieuse des compétitions européennes et rejoindre son illustre compatriote Sadio Mané. Il deviendrait dans ce cas un candidat légitime au ballon d’or africain. Et c’est tout le mal qu’on lui souhaite.